13 Avr 2009, 12:18
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Que peut-il faire pour vous ?

Assurément il peut faire beaucoup pour vous si vous avez des projets ambitieux qui nécessitent des compétences hors du commun.

Je cautionne à 200 %.

12 Avr 2009, 11:23
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Vinvin est vraiment drôle

Un tweet de Virginie Clayssen et je découvre les petites perles vidéos de Vinvin.

Voici la dernière en date sur HADOPI :

Bataille : l’excédent et la décharge

J’ai peut-être été plus marqué par l’étude sur « La notion de dépense » de Georges Bataille (publiée dans la revue Critique Sociale de Janvier 1933) que par La part maudite (1949) qui fut développée sur la base de cette première étude.

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11 Avr 2009, 11:39
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Mètis à l’assemblée nationale

Stupeur à l’assemblée nationale Jeudi 9 avril dernier : alors que tout semblait joué d’avance concernant le projet de loi HADOPI, « des actes de flibuste » de la gauche, qui consistent à « cacher des parlementaires et à ne les faire entrer dans l’hémicycle qu’une fois le vote appelé  (propos de M. Karoutchi) ont permis de rejeter le projet de loi.

C’est clair, non ?

Le site twitteradar vous tient informé de l’actualité du service social Twitter.

On nous explique ainsi le service Twittersnooze :

Twittersnooze garde vos logins et mots de passe twitter dans sa base Twitter et il procéde en défollowant le twittos à snoozé puis en le refollowant une fois la durée de snooze écoulée l’impact étant que le twittos en question, aura le mail du nouveau follow et si il utilise Qwitter par exemple il verra que vous l’avez défollowé .Vous avez toujours la possibilité d’annuler le Snooze à n’importe quel moment.

C’est clair, non ?

22 Mar 2009, 5:14
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Du gouvernement des inégalités à la nécessité d’une nouvelle économie politique

Maurizio Lazzarato fait partie de la mouvance Multitudes . Il a notamment participé aux actions et aux réflexions des « intermittents du spectacle  » en conduisant une importante « recherche-action » sur le statut des intermittents.
Son dernier livre, « Le gouvernement des inégalités », a été construit a partir d’une enquête menée sur les conditions de travail, d’emploi et de chômage des intermittents du spectacle, de septembre 2004 à novembre 2005, pendant le déroulement du fameux conflit.

je dois reconnaître que je n’ai pas saisi, pendant ce conflit des intermittents, ce qui se jouait. J’avais de la sympathie pour ce mouvement, mais une totale ignorance des enjeux qu’il posait.

Le travail de Lazzarato, dans ce petit livre qu’est Le gouvernement des inégalités, m’a permis de reconsidérer :

  • la distinction entre travail et emploi ;
  • la conception  néolibérale du travail ;
  • la question du revenu universel.

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Shots that changed my life (22)

Mère et Fils, d’Alexandre Sokourov (Allemagne, Russie – 1997)

Ce fut un choc en 1997 que de voir débouler cet ovni : la rencontre de la peinture d’un Van Gogh  avec le cinéma qui donne à la réalité une dimension fantomatique.

Les règles géométriques de la perception et du visuel sont en quasi-permanence modulées et déformées.

C’est le film que je connaisse qui a le mieux exprimé et représenté la mélancolie.

Réponse à une objection sur « la prolétarisation dans les sociétés informatiques »

Didier Girard, sur Application Servers , fait une remarque intéressante à propos de ma note sur la prolétarisation dans les société informatiques :

Dans certaines branches, l’opensource est un des vecteurs de la prolétarisation, je pense en particulier au monde java. Il y a quelques années lorsque nous devions développer une application java nous devions tout faire : coder un struts, coder un spring, coder un hibernate, coder un maven… Ce n’était pas très productif pour nos clients mais par contre c’était très formateur pour nous, ingénieurs.
Maintenant ce n’est plus le cas, les projets démarrent, les « architectes » assemblent deux ou trois frameworks et le tour est joué. La conséquence est moins réjouissante, ces « architectes » ne sont plus capables de coder un framework, tout juste sont-ils capables d’en comprendre le fonctionnement. Encore quelques années et je vais m’ennuyer ferme lorsque je recevrai un candidat pour un entretien d’embauche…

J’ai côtoyé des ingénieurs dans la plupart des industries : chimie (SNPE, Isochem, Saint Gobain), mécanique et électronique (Renault, PSA, EADS). Ainsi, les plus anciens se plaignent toujours que l’évolution des techniques fait « perdre de vue » le fonctionnement général de l’objet technique. Dans l’automobile, par exemple, certains des ingénieurs qui travaillaient sur plan n’ont pas pu se faire au travail assisté par ordinateur en CAO, ils ne « voyait plus » la voiture. Le constat est souvent le même, et on pourrait le résumer avec la remarque que nous faisait un des mes professeurs de mathématique :

Avec ces calculettes vous ne savez plus calculer.  De mon temps, il faillait faire un effort pour compter. Aujourd’hui vous rentrez une fonction et çà vous fait toute l’étude, çà vous dessine même la courbe. Ces machines vous rendent idiots !

La perte de connaissances et de savoir faire est donc une composante intrinsèque de l’évolution des techniques et des technologies, y compris dans les technologies open source de l’informatique. C’était déjà perçu par Platon qui pointait du doigt les techniques d’écriture qui externalisaient la mémoire (Stiegler souligne à ce propos que le premier discours sur le prolétariat remonte à Platon).
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La prolétarisation dans les sociétés informatiques

Par prolétarisation, j’entends le processus qui conduit à la perte de connaissance critique et de savoir-faire. Bernard Stiegler a clairement expliqué ce processus en rappelant qu’un prolétaire n’était pas nécessairement un pauvre (Alan Greenspan est un prolétaire qui a été le patron de la réserve fédérale américaine pendant vingt ans). Prolétarisation ne veut pas dire la même chose que paupérisation, même si l’un entraîne souvent l’autre.

Au début de la phase d’industrialisation, le prolétaire est celui qui a vu son savoir-faire passer dans la machine. En conséquence de quoi on ne l’a plus payé pour son savoir faire mais pour sa simple force de travail qui ne le distinguait dès lors plus d’un autre travailleur, et donc pouvait être mis en concurrence permanente.

C’est quelque chose que l’on peut constater : dans tout marché, dans la mesure où il s’industrialise, il y a une prolétarisation non seulement des utilisateurs et des consommateurs mais également de ceux qui font partie de la chaîne de conception et d’ingénierie. Aujourd’hui un garagiste ne répare plus les voitures : il branche une machine à diagnostic et vous indique le module à changer si son appareillage ne peut faire la réparation en réinitialisant le module incriminé.

Le marché de l’informatique et des technologies de l’information (Editeurs, DSI, SSII, Intégrateurs) n’échappe pas à cette tendance. ll est étonnant de voir que les ingénieurs qui ont participé à la conception des machines, puis des ordinateurs et enfin des logiciels sont eux aussi dans une phase active de prolétarisation. Ils participent à la mise en place d’un système technique qui prolétarise les utilisateurs de ces dispositifs, avant de les prolétariser eux mêmes en retour. more »

Séminaire du 11 Mars 2009 de Bernard Stiegler

Voici l’enregistrement vidéo du séminaire du 11 mars 2009 :